dimanche 24 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°14 - 15 JUIN 1915

POÈMES DE FRANCE
N°14 (15 Juin 1915)
[Date de publication : 15 juin 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [105] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 112 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Les dernières pensées [A Madame Annie Waller] (p. [105]-106)
Paul Fort : Le bruit français (p. 106-107)

Paul Fort : Les détrousseurs [A Georges Lorin - daté "Décembre 1914"] (p. [108])

Paul Fort : Remords [A Jeanne Landre] (p. [109])
Paul Fort : Le Poème du toit de chaume écrit en Yveline pour les paysans de France [Fin - Poème terminé un mois à peine avant la guerre] (p. [110]-112)

POÈMES DE FRANCE N°13 - 1er JUIN 1915

POÈMES DE FRANCE
N°13 (1er Juin 1915)
[Date de publication : 1er juin 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [97] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 104 : "A nos abonnés / Plusieurs de nos abonnés ont bien voulu nous demander si l'édition des "POÈMES DE FRANCE" comportait quelques exemplaires de luxe. Nous avons eu ce projet, mais le haut prix des papiers de choix en ce moment nous l'a fait abandonner."Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Le Félon (p. [97]-98)
Paul Fort : Le Poème du toit de chaume écrit en Yveline pour les paysans de France [Suite - La fin du poème au prochain numéro] (p. [99]-104)

POÈMES DE FRANCE N°12 - 15 MAI 1915

POÈMES DE FRANCE
N°12 (15 Mai 1915)
[Date de publication : 15 mai 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [89] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [96] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Veillée des saints patrons de France au Mont Saint-Michel [A Paul Dermée - daté "Mai 1915"] (p. [89]-95)
Paul Fort : Le Poème du toit de chaume [Suite - A suivre] (p. [96])

vendredi 22 mars 2013

LES TABLETTES N°4 - 30 MAI 1911 (FASCICULE CONSACRÉ SPÉCIALEMENT A FRANCIS JAMMES)

LES TABLETTES
N°4 (30 Mai 1911)
Numéro spécialement consacré à Francis Jammes
[Date de publication : 30 mai 1911 - Couverture : Titre, Numéro, Date, Mention ("Numéro spécialement consacré à Francis Jammes", Contributeurs, Prix, Mention ("Voir le sommaire au verso"), Fleuron, Adresses (Direction littéraire : "3, Rue Michelet, 3, Pau (Basses-Pyrénées)" ; Administration : "11bis, Rue de Maubeuge, 11bis, Paris (IXe)") - 2e de couverture : Titre, Date, Sommaire, Abonnement, Périodicité - 3e de couverture : Sommaires des trois premiers numéros, Mention ("Envoi de chacun de ces fascicules contre 0 fr. 75 adressés à l'Administration") - 4e de couverture : Titre, Sous-titre ("Revue littéraire absolument indépendante"), Directeur, Secrétaire de la rédaction, Administrateur, Présentation ("Les Tablettes ne sont l'organe d'aucun Groupe, d'aucune École littéraire. Elle ne relèvent d'aucune formule, et tendent seulement à être une Revue d'Art pur et de Beauté. Toutes les idées, toutes les opinions y sont accueillies pourvu qu'elles soient exprimées avec style et noblesse. / Les Tablettes ne publient que de l'inédit. / Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. / Chaque auteur est responsable de ses articles. / La reproduction et la traduction des matières publiées dans Les Tablettes sont réservées."), Mention ("Tout ce qui concerne la partie littéraire (envois de manuscrits, de livres, service et échange des revues, etc...), doit être adressé à la DIRECTION, 3, rue Michelet, PAU (Basses-Pyrénées). / Tout ce qui concerne la partie administrative (abonnements, mandats, demandes de spécimens, etc...), doit être adressé au Siège de l'ADMINISTRATION, 11bis, rue de Maubeuge, PARIS (IXe)") - Deux pages vertes non numérotées en fin de numéro : Page [I] : Dernières publications [Les Géorgiques Chrétiennes (Chants I et II) par Francis Jammes, Édition du Mercure de France (Prix : 5 francs) ; Vibrations (Poèmes) par Camille Schiltz, Éditions des Tablettes, 11 bis, rue de Maubeuge, Paris (Prix : 1 fr. 50) ; Des automnes et des soirs... par Albert-Fleury, Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau (Prix : 3 francs) ; Le cœur de la forêt par Michel Abadie, E. Sansot & Cie, éditeurs, 7 et 9, rue de l’Éperon, Paris (Prix : 4 francs)] ; Page [II] : Œuvres actuelles de Michel Abadie (liste) / Œuvres actuelles d'Albert Fleury (liste) ; "On trouve Les Tablettes chez : Librairie Léon Ribaut, 6, rue Saint-Louis, Pau ; Benard, galeries de l'Odéon ; Floury, 1, boulevard des Capucines ; Stock, 155, rue Saint-Honoré ; Librairie des Lettrés, 92, boulevard Saint-Germain ; Blanchard, 4, boulevard Saint-André ; Grande Librairie de l'Opéra, 1, rue Auber" ; "Les demandes de spécimen doivent être accompagnées de 0 fr. 30 en timbres-poste"  Page [153] : En-tête ("N° 4. - LES TABLETTES. - 30 Mai  1911") - Page 250 : Gérant, Imprimeur - Pages [251-252] : muettes - Pagination : 100 pages]
Sommaire
Charles de Bordeu : Les Géorgiques Chrétiennes [daté "Abos, le 19 Avril 1911"] (p. [153]-168)
*** : Portrait photographique de Francis Jammes, photographie hors-texte ["Supplément au n° 4 des TABLETTES"]

Colette Willy : Entre Toulouse et Pau... (p. 169-171)

Michel Abadie : Épitre à Francis Jammes, poème [daté "16 avril 1911"] (p. 172-175)

Edmond Pilon : Francis Jammes : Notes nouvelles (p. 176-181)
Fagus : Francis Jammes Catholique (p. 182-183)

Robert Vallery-Radot : Francis Jammes [daté "3 mai 1911"] (p. 184-188)

Tancrède de Visan : Mon Jammes (p. 189-193)

Touny-Lérys : On éprouve... [daté "Avril 1911"] (p. 194)
Eugène Cornuel : Tendresse, poème ["Pour Francis Jammes"] (p. 195-197)

André Lafon : A Francis Jammes (p. 198)

Camille Schiltz : Offrande à Francis Jammes, poème [daté "Paris, 27 avril 1911"] (p. 199-201)

Albert-Fleury : En pensant à Francis Jammes (p. 202-217)

Francis Jammes : Fac similé d'un extrait des Géorgiques Chrétiennes, hors-texte
FRAGMENTS CHOISIS DANS L’ŒUVRE DE FRANCIS JAMMES
 [Il nous a paru que ce fascicule ne serait pas complet s'il n'était accompagné de quelques extraits de l’œuvre du poète. C'est pourquoi nous publions les pages suivantes. Nous nous sommes efforcés de prendre les plus caractéristiques ; elles sont réparties entre les années 1888 et 1911, et représentent par conséquent l'essence de vingt-trois ans de labeur poétique. Nous ferons remarquer, de plus, que le quatrième fragment - celui du chant IV des Géorgiques chrétiennes - est, à l'heure actuelle, INÉDIT. Francis Jammes a gracieusement fait l'honneur de cette page aux Tablettes. Il nous a été permis d'offrir ce bouquet à nos lecteurs grâce à l'aimable autorisation de M. Alfred Vallette, directeur du Mercure de France. Qu'il veuille bien trouver ici tous nos remerciements]. (N. D. L. D.)
De l'Angelus de l'Aube à l'Angelus du Soir
Francis Jammes : Le Paysan..., poème [daté "1888"] (p. 219-220)

Francis Jammes : Un Jour (scène deuxième), poème dramatique [daté "1895"] (p. 220-226)
Clairières dans le Ciel
Francis Jammes : L’Église habillée de feuilles, 13, poème [daté "1905"] (p. 226-227)
LES GÉORGIQUES CHRÉTIENNES
Francis Jammes : Fragment inédit (Vers 109-176 du Chant quatrième), poème (p. 228-233)
Le Roman du Lièvre
Francis Jammes : "Donc, François alla trouver Dieu qui le reçut dans son jardin (...) une sauge élevait son parfum misérable", roman [daté "1902"] (p. 234-235)
Ma fille Bernadette
Francis Jammes : "Tout auprès de ta mère il y a une grande ombre (...) comme le soir serre une étoile" [daté "1909"] (p. 235)
La Brebis égarée
Francis Jammes : Acte premier, scène 1 [daté "1910"] (p. 236-237)
[CHRONIQUES]
C[amille]. S[chiltz]. : Tablettes [Les Droits de la critique. - Dans ce gros volume, on lit des vers comme ceux-ci (...). M. Georgin, de l'Effort, lui, s'est effaré et il a cru utile de communiquer son effroi au public... ; La Société des Poètes français a plusieurs points de ressemblance avec la Société des Artistes français. D'abord le nom. Et l'on y entre comme on entre au Salon des Artistes français : ici pour se prouver peintre, là pour se donner l'assurance qu'on est poète... ; La rétrospective de Rousseau n'est-elle pas une invention des Indépendants pour obtenir plus sûrement l'emplacement qui leur était si sottement marchandé, ce moyen étant propre à garantir la recette ? Mais peu importe. Rousseau est mort, et c'est une histoire d'un comique bien douloureux que la mort de ce pauvre... ; Michel-Ange ou Barbedienne ? - On voyait ces jours-ci à la vitrine d'un marchand d'occasions de la rue de Châteaudun, une assez grosse reproduction de la statue que Michel-Ange fit de Laurent de Médicis pour l'ornement des pendules administratives, présentée par cette mention, inscrite en caractères insolents sur une large pancarte : Le Penseur par Barbedienne... ; J'ai reçu les livres suivants dont je rendrai compte cet été : En flânant de Messine à Cadix, par Eugène Montfort ; D'un pays plus beau, par Victor Barrucand ; Jeunes Fleurs, par Fagus ; L'Orgueilleuse Solitude, par Alexandre Goichon ; Le Tisseur de Rêves, par A.-G. Hamons ; L’Équivoque du Classicisme, par Gaston Sauvebois ; Le Curé d'Auzenas, par M.-A. Mounet ; Le Compagnon-aux-Images, par Marcel Millet] (p. 238-241)
A[lbert]. F[leury]. : Bibliographie [Cette rubrique a été, jusqu'à présent, quelque peu négligée aux Tablettes. Je désire cependant affirmer que, sauf impossibilité, j'analyserai ici tous les ouvrages que j'ai reçus pour ma part. Mais j'ai besoin que les auteurs me veuillent bien accorder le plus vaste crédit. Si modeste que soit une tentative littéraire, en effet, on ne l'organise pas tout d'abord comme on voudrait ; on tâtonne, on hésite, on essaye jusqu'à ce qu'on ait trouvé son aplomb. Mais durant cette période, les livres s'accumulent, et lorsqu'on les entreprend on s'aperçoit que leur pile est déjà de hauteur imposante. Un moyen fort simple de s'en débarrasser serait, je le sais bien, de griffonner deux ou trois lignes au hasard sur chacun, et l'on serait quitte. Cela ne me convient pas. C'est pourquoi je prie les personnes qui m'ont fait l'honneur de soumettre leurs œuvres à mon appréciation de me donner le temps de les lire. Je donne ci-après la liste complète de tout ce qui m'est parvenu à ce jour. Les Tablettes de juillet et d'août seront particulièrement consacrées à l'analyse de ces œuvres : (liste)] (p. 242-244)
A[lbert].-F[leury]. : Revue des Revues [Une particularité se dégage de l'ensemble des revues actuelles. C'est l'intrusion de la politique dans la littérature. Que l'esprit en soit avancé ou rétrograde, on en constate la présence un peu partout. Nous sommes menacés, si nous n'y prenons garde, d'une littérature qui ne sera plus une pure expression d'Art ayant pour but le plus de Beauté possible, mais un ambigu à tendances vaguement sociologiques. Qu'il y ait à s'inquiéter ? Non, certes, le mouvement n'étant pas général - et le fût-il, qu'il n'aurait que la vitalité d'un instant. Mais il faut le noter, si l'on veut bien comprendre pourquoi le niveau moyen de l'Art semble actuellement si bas. Des préoccupations d'utilitarisme, de nationalisme, de religion même, ne peuvent produire que des œuvres insipides, incolores et figées. Tout cela se croise, en une heure donnée, sur un point commun : la morale, quitte à se séparer ensuite ainsi que des diamètres divers d'un même cercle. Or, la morale est la négation, l'ennemie de tout Art. C'est pourquoi il faut choisir. / De tels soucis créent des situations ridicules. Il semble qu'on se trompe à chaque instant de porte ; on croyait entrer au Musée, c'est dans un meeting qu'on se trouve : on croit couper les pages d'une revue littéraire, les deux tiers du temps c'est un papier politique qu'on va lire. Le ton de ces publications s'en ressent, comme vous pouvez le croire. Ce n'est pas impunément qu'on descend au style hâtif du quotidien. Il en demeure à la plume une teinte vulgaire et terne. Cela nivelle peu à peu la belle langue et l'argot des scribouilleurs, à tel point que bientôt une vraie revue littéraire sera un mythe. / Ce fait, en somme, résulte simplement de la plate ignorance en laquelle végètent la plupart des gens quant aux idées générales. On ne comprend plus, aujourd'hui, que l'Art contient tout. L'Art parfait, poésie, roman, essais, etc..., n'a nul besoin qu'on superpose quoi que ce soit à sa richesse. Pour qui sait la valeur des mots, il n'est rien qui ne soit tacitement représenté par le vocable : Littérature. Il n'est que de s'entendre. Vous voulez traiter politique, sociologie, voirie même ? Occupez-vous de votre art, et le "reste vous sera donné par surcroit". Bien peu, semble-t-il, ont quelque idée de ces évidences-là. / Un des résultats très marqués de cet état de choses est l'importance démesurée, formidable, stupide, qui est accordée en beaucoup d'endroits aux '"littérateurs de pacotille, aux boulevardiers et aux mondains de l'écritoire". Pour les combattre, certes, j'entends bien ! Mais à quoi bon ? Cela prend de la place et du temps, et surtout cela fait dévier de belles valeurs parfois. De plus, c'est inutile : que voulez-vous démontrer ? L'ineptie du théâtre destiné au public, la saleté du théâtre à succès, de la littérature à succès ? Mais vous n'apprenez rien à personne. Et n'y a-t-il pas mieux à faire ? ; La Renaissance contemporaine (n° 8) continue son enquête sur la situation des jeunes écrivains contemporains, conçue à mon avis, dans un esprit un peu étroit et manquant vraiment de largeur d'idée. Car, en vérité, être connu ou non, voilà qui importe peu aux intelligences supérieures. C'est un problème de nul intérêt... ; Les Marges, voilà une revue vraiment et uniquement littéraire. Il semble y circuler cette libre et claire atmosphère de grâce et de force, qu'on ne peut décidément trouver que dans les milieux dégagés de toute politique - quelle qu'elle soit.... ; Les Feuillets, bonne revue suisse. Assurément, nous ne pouvons nous intéresser qu'indirectement au but qu'elle poursuit ; mais ce n'en est pas moins une publication qu'on peut lire avec l'espoir d'y rencontrer des pages bien pensées et bien écrites... ; Poésie est une des meilleures revues provinciales, de ces revues qui, depuis ces dernières années, sont écloses un peu partout à travers la France, témoignant peu à peu du danger de Paris-centralisateur. Il fut une époque, en effet, et pas si lointaine, où tout le monde était convaincu qu'en dehors de Paris personne ne pouvait exister, ni s'affirmer, ni s'exprimer. Ce temps est passé, et l'on peut presque prévoir le moment où les plus importantes et les meilleures revues seront éparses dans les provinces. Que Paris soit indispensable aux bateleurs, rien n'est plus certain ; mais je ne vois pas ce que le génie d'un vrai poète peut gagner sur les boulevards.... ; Le Divan se spécialise, me semble-t-il, par ses chroniques. C'est une revue qui donne l'impression de tendre vers la critique. Le peu qui s'en écarte parait publié pour le principe plutôt que pour la valeur de chaque pièce... ; De l'Oasis, peu de chose à dire. C'est, par excellence, la revue à tendances. Ici, c'est la préoccupation catholique qui domine, et cela ne donne guère de meilleurs résultats que l'orientation contraire... ; La Chronique des Lettres françaises est toujours un excellent recueil bibliographique. ; Les Cahiers du Centre publient dans leur numéro de mars-avril une suite de Faits divers de Charles-Louis Philippe à signaler ; Dans la Revue du Temps présent, à noter une enquête sur l'orientation de la peinture moderne. ; La Plume politique et littéraire continue la sienne sur la résistance à l'esprit allemand. ; Les Argonautes, enfin, publient divers poèmes, dont le premier est signé Jean Rameau, lequel ne désire rien moins qu'Être celui dont l'âme énorme emplit la terre... - "Arrêtée le 8 mai 1911" - "Il n'est rendu compte que des Revues adressées à la Direction : 3, rue Michelet, Pau (Basses-Pyrénées)"] (p. 245-250)
Document iconographique
"Supplément au n° 4 des TABLETTES"
Portrait photographique hors texte

lundi 11 mars 2013

LE RYTHME N°V - MAI-JUIN 1911

LE RYTHME
N° V (Mai-Juin 1911)
[Date de publication : Mai-juin 1911 - Couverture : Titre, Illustration de G. Lecornu, Titre, Périodicité, Sous-Titre, Adresses, Date, Numéro, Prix - 2e de couverture : Titre, Adresses, Contenu général (Poèmes, Contes, Romans, Philosophie, Drames, Critique, Actualité, Action d'Art), Prix du numéro mensuel et des abonnements, Sommaire, Mention ("Le Rythme reçoit les 1er Lundi de chaque mois 9 heures du soir, 1, rue de Fleurus (VIe). / Le Rythme paraît chaque mois sur 16, 24, 32 pages. / Le Rythme est éclectique et ne publie que de l'inédit. / Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Tous droits de reproduction réservés, sauf citation de source. / Les Auteurs sont seuls responsables de leurs articles. / Pour toute communication, écrire au Rythme, 7, Quai Voltaire, ou 59, Rue Lepic, Paris) - 3e de couverture : "A nos Lecteurs / La pièce de M. Henri Grégeois : Le Doute dont nous avons publié le premier acte dans notre dernier numéro, ayant été revue et corrigée par l'auteur, va être mise sous presse sur papier de luxe, et sitôt brochée, sera adressée gracieusement à tous nos abonnés qui en feront la demande. / Nous ferons par la suite des réductions sensibles à nos lecteurs sur tous les ouvrages de la collection du Rythme." ; Les Livres : Memento des livres reçus : Loïk, roman par Louis ALIBERT ; H. Falque, éditeur. - La Guirlande Sauvage, roman par Jacques FREHEL ; Figuière et Cie, éditeurs. - Défense et Illustration de la Race française, par Georges ROZET ; Librairie Félix Alcan. - La Pythie de Delphes, tragédie philosophique de Mario PRAX ; Figuière et Cie, éditeurs. - Esthétique régionaliste, étude, par M.-C. POINSOT ; Figuière et Cie, éditeurs. - Phileas Lebesgue, étude, par P.-M. GAHISTO ; Édition du Beffroi. - L'Ombre du Temple, poèmes de R. de MANOEL-SAUMANE ; H. Falque, éditeur. - Le Tisseur de Rêves, poèmes de Alphonse-Georges HAMONNO ; Sansot, éditeur. - Le Frisson des Eaux, poèmes de René BONNAMY ; E. Regis, éditeur. - Les Lunettes et plusieurs autres contes d'Edgar Poë, traduits par Georges CLERBOIS ; Sansot, éditeur. - Poèmes, de Pol SIMONNET, édition du DIVAN. - L'Homme en tête, par Georges DUHAMEL ; Figuière, éditeurs. - Le Laminoir, poème satirique de Gustave Dupin. - L'équivoque du Classicisime, étude, par Gaston SAUVEBOIS. - La Lueur dans la Nuit, par Guy de LABATUT ; Fiker, éditeur. - Les Revues : [suit la liste des revues reçues]), Adresses - 4e de couverture : Dans le coin inférieur gauche : titre et illustration de la Revue idéaliste d'Action d'Art, Les Actes des Poètes, Imprimerie, Administrateur-Gérant (Banville d'Hostel) - Page [31] : Le Rythme se trouve en dépôt / Édition de Paris, 76, rue Gay-Lussac, 5e ; H. le Soudier, 174, bd. St-Germain ; Rivière, rue Jacob ; Benard, galerie de l'Odéon ; Falque, rue Bonaparte ; Melet, 46, galerie Vivienne ; Figuière et Cie, éditeurs, 7, rue Corneille ; Floury, 1, bd des Capucines ; Mayneur et Brimeur, 54, r. de Seine ; Rey, 8, boul. des Italiens ; Stock, 155, rue St-Honoré ; Panbiblion, 47, rue St-Severin / Et dans les librairies et kiosques du quartier latin de Montmartre et des grands boulevards / En province demander LE RYTHME dans toutes les grandes librairies et aux bibliothèques des chemins de fer. / Pour tout ce qui concerne la Publicité, écrire à l'administration du RYTHME, 7, Quai Voltaire, (VIIe) / Notes : Salon d'automne : Bordeaux aura son Salon des Poètes. Larronde et Olivier Bag viennent de fonder la Société des Poètes Girondins et du Sud-Ouest filiale des Artistes Girondins, et le projet de réunir le Salon des Poètes au Salon d'Automne est en bonne voie, grâce à la bienveillance intelligente de MM. Léonard-Chalagnac, Fontan et le Président des Artistes, M. Forel. / cul-de-lampe de G. Lecornu - Page [32] : Encarts publicitaires (Argus de la Presse ; Le Courrier de la Presse ; Librairie A. Melet, 44, Galerie Vivienne, Paris 11e ; Bouquinerie ancienne et moderne Maynier et Brimeur ; Eugène Dété, Artiste Graveur sur Bois ; Ed. Pgnero-Wolff, linotypie à façon ; 2 encarts à louer) - Pagination : 32 pages non numérotées]
Sommaire
Le Rythme : Quelques autres réponses à notre enquête : Que faut-il penser de l'élément amateur dans toutes les branches de la production intellectuelle ?
Réponses de Olivier Bag, directeur des Marches du Sud-Ouest, Saint-Georges de Bouhélier (p. [1]), Gaston Cornil, Claude Farrère, Remy de Gourmont (p. [2]), Paul Habel, Charles-Henri Hirsch (p. [3]), Pierre de Furens (p. [3]-[4]), Gérault-Richard, Gustave Kahn, Henri Matisse, Mme Jane Catulle-Mendès, Charles Morice (p. [4]), Jacques Morland, M.-C. Poinsot, Gaston Picard, directeur de "l'Heure qui sonne" (p. [5])
Banville d'Hostel : Goechenen ; Aïrolo ; Printemps (triptyque), poèmes en vers libres (p. [6]-[8])

René Morand : Les Petites Bonnes du Luxembourg (p. [8])

René Morand : Jules Tribot et Lucienne Roussaud, nouvelle [Fin] (p. [9]-[11])

Henri Grégeois : Félonie, poème (p. [11])

M.-G. Gromaire : Mars, poème en prose (p. [12])
Albert-Jean : Pour celle qui vient, poème en vers livres (p. [13])
Desforges : Anatomie du Théâtre (suite) : Petite incursion dans l'Entomologie (p. [14]-[16])
M. G. : Ingres (p. [16])

Marcel G. Gromaire : L'heure des souvenirs, dessin hors texte [daté "1911"] (p. [17])
Georges N. Léger : Lida [A suivre] (p. [18]-[19])

Georges N. Léger : La Maison, poème (p. [20])
B. et M. : Revue des Revues ["VERS ET PROSE. (Janvier-Février-Mars). Ce tome XXIVe s'ouvre par des lettres inédites d'Arthur Rimbaud retrouvées par Georges Izambard... ; PROPOS. Par les soins pieux de Propos Mécislas Golberg est toujours des nôtres et nous donne, en mars, ces lignes sympathiques où Jean-René Aubert nous apparaît comme un exemple rare... ; LE DIVAN. Dans le numéro d'avril, d'intéressantes chroniques de Henri Martineau et ces jolis vers de Nicolas Beauduin... ; LES TABLETTES. LES TABLETTES de mars s'ouvrent par une lettre pastorale laïque de l'ex-saar Péladan aux curés de France et de Navarre... ; LA CHRONIQUE DES LETTRES FRANÇAISES. Des livres, encore des livres naturellement ; et quelques extraits curieux d'un ouvrage à paraître de ce paradoxal Marinetti... ; L'HEXAGRAMME. Un peu d'astronomie... ; LES GUÊPES. Encore de l'Han Ryner : on en a mis partout... ; MERCURE DE FRANCE. Des lettres inédites de M. Ingres... ; LES ARGONAUTES. M. Camille Lemercier d'Erm écrit : "N'empêche que j'ai - pour le moins - du génie, et que Les Exils sont un pur chef-d’œuvre"... ; OMBRES ET FORMES. Cette revue s'est imposé le pieux et délicat devoir d'honorer par un médaillon la mémoire de Renée Vivien... ; L'HEURE QUI SONNE. Elle a engraissé, si j'ose ainsi m'exprimer... ; NOUVELLE REVUE FRANÇAISE. La dernière série des lettres de Charles-Louis Philippe qui crut, un jour, avoir rencontré l'âme vraiment sœur et puis, et puis... vous devinez... ; REVUE DU TEMPS PRÉSENT. Mme Alphonse Daudet, dans une conférence sur Mme de Émile de Girardin signale que la "jeune muse de la patrie" aima Alfred de Vigny, eut quelque penchant pour Lamartine et finit par épouser Émile de Girardin... ; LES HOMMES DU JOUR. Le dernier numéro encadre de noir la figure douloureuse du vaillant et puissant artiste que fut Aristide Delannoy... ; REVUE D'EUROPE ET D'AMERIQUE. Avec une enquête sur : le théâtre sans décor, la Revue d'Europe et d'Amérique donne sur : "les Tendances Actuelles des Étudiants Français" un très intéressant article de Raphaël Barquisseau, un conte de Rosny aîné..." - bandeau de G. Lecornu en tête] (p. [21]-[23])
L. P. : Revues Italiennes [Le développement commercial et industriel de l'Italie moderne trouve une parfaite correspondance et un écho significatif dans le développement littéraire. La mesure de ce développement est donnée surtout par les publications périodiques qui dans ces derniers temps se sont multipliées avec un crescendo fort intéressant. / D'abord les Revues philosophiques démontrent la profondeur et la sérénité des études et la Cristica (la Critique) dirigée par Benedetto Croce peut être considérée comme l'expression synthétique de la pensée et de l'idéalisme italien à un idéalisme qui dérive directement des différentes écoles classiques. / Parmi les Revues littéraires, il faut noter la Nuova Antologia (Nouvelle Anthologie), sur le type de la Revue des Deux Mondes ; et la Rassegna Contemporanea, plus audacieuse et qui suit de plus près la culture moderne. / Intéressantes, les magasines tels que l'Illustrazione Italiana, et l'Illustrazione Nazionale, laquelle suit avec sympathie les différentes expressions littéraires et artistiques françaises par des articles très remarquables. / Varietas, Secolo XX, Studina, Emporinour, Natura e d'Art, La Donna, etc., sont des publications qui s'approchent du genre des publications similaires françaises. Il faut noter enfin le Tirso, le journal théâtral fort répandu qui se publie à Rome.] (p. [23])
B[anville]. d'H[ostel]., P[aul]. H[ébert]. : Les Livres [Défense et Illustration de la Race française, par Georges Rozet - signé Banville d'Hostel (p. [24]-[25]) ; Le Frisson des Eaux, par René Bonnamy - signé P. H. (p. [25]) ; Les Lunettes et plusieurs autres contes d'Edgar Poë, traduits par Georges Clerbois - signé B. d'H. (p. [25]) ; L'ombre du temple, par R. de Manoël-Saumane ; Loïk (roman maritime), par Louis Alibert - non signés (p. [26]) - Dessin de Lecornu en tête] (p. [24]-[26])

*** : Lalia-Paternostro et Antonio Fogazzaro [Quand la presse parisienne, chaque matin, résonne au nom de d'Annunzio et que Marinetti continue d'inonder l'univers de ses proclamations frénétiques ; il était consolant d'apprendre que le talent pouvait encore, au-delà des Alpes, s'allier à quelque sincérité sans tapage...] (p. [26])

Banville d'Hostel : A propos de l'Apôtre [de Paul-Hyacinthe Loyson, drame moderne représenté à l'Odéon le 3 mai - Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [27])

M. G. : Mouvement d'Art : Salon des Artistes Indépendants [Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [28])

Paul Hébert : Salon de la Société nationale des Beaux Arts (p. [29])
*** : Échos [Notre sympathique Olivier Bag délaisse la "cappa" de ses pères pour un immense châle en cachemire multicolore qu'il a commandé à la Samaritaine. Il y a évidemment là-dessous la combinaison d'un riche mariage. ; Notre dangereux Roger Dévigne est sous le coup d'un arrêté de police lui interdisant de s'installer à nouveau dans l'Ile Saint-Louis... ; Notre joyeux Han Ryner termine en ce moment une pantomime nautique pour un cirque bien connu. ; Nos confrères Gaston Picard et Paul Kind vont publier, en collaboration : "Maeterlinck intime et autodidacte"... - bandeau dessiné en tête] (p. [30])

*** : Communiqués [L'intention ne manque point de verve. L'exposition organisée par la Société Normande de Peinture Moderne, placée sous la présidence d'honneur de MM. Frantz Jourdain et Georges Desvallières, président et vice-président du Salon d'Automne, s'est ouverte à Rouen le dimanche 7 mai dernier... ; Le Rythme ne s'intéressant qu'aux questions d'art, il n'y sera point fait le compte rendu du Salon de la Société des Artistes français. ; Le 17 juin, le Théâtre Michel donnera en matinée Les Tourmentés, pièce italienne en trois tableaux de M. Lalia Paternostro... ; Livres reçus depuis le 10 mai : Le Fils du Silence, de Han Ryner / La Chanson des Mendiants, de J.-F. Louis Merlet / Les expériences d'Astheneia au Jardin de la Connaissance, par Alice Berthet] (p. [30])

dimanche 10 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°11 - 1er MAI 1915

POÈMES DE FRANCE
N°11 (1er Mai 1915)
[Date de publication : 1er mai 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [81] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 88 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Le Poème du toit de chaume écrit en Yveline pour les paysans de France [Suite - Ce poème sera continué en fin des deux prochains Numéros] (p. [81]-88)

samedi 9 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°10 - 15 AVRIL 1915

POÈMES DE FRANCE
N°10 (15 Avril 1915)
[Date de publication : 15 avril 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [73] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 80 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La Garde du Ciel [A Albert Sarraut - en épigraphe, citations d'une "Lettre de Victor Hugo à Nadar" : "Les contes d'Orient disent qu'il y a dans le ciel une perle. Cette perle inaccessible est cachée, c'est sans doute l'Atlantide retrouvée, la paix, la fraternité, l'amour, la divine loi de l'homme heureux dans la justice... / ... A l'instant même s'efface sur la carte le bariolage des peuples dépecés et déchiquetés en haillons qu'on nomme empires et royaumes. La mappemonde devient bleue comme la mer, comme le ciel. Vous avez l'unité. Unité, c'est harmonie, c'est liberté." et du poème "En plein ciel" : "Oh ! ce navire fait le voyage sacré ! / C'est l'ascension bleue au suprême degré. / ... / Oh ! chacun de ses pas conquiert l'illimité ! / Il est la joie ; il est la paix : l'humanité / A trouvé son organe immense... / Nef magique et suprême ! Elle a, rien qu'en marchant, / Changé le cri terrestre en pur et joyeux chant,  / Rajeuni les races flétries, / Établi l'ordre vrai, montré le chemin sûr, / Dieu juste ! et fait entrer dans l'homme tant d'azur / Qu'elle a supprimé les patries."] (p. [73]-78)
Paul Fort : Brindejonc des Moulinais conduisant l'aéro en vitesse (p. [79])
Paul Fort : Le Poème du toit de chaume écrit en Yveline pour les paysans de France [A Pierre Lelong - La suite de ce poème au prochain Numéro] (p. [79]-80)

vendredi 8 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°9 - 1er AVRIL 1915

POÈMES DE FRANCE
N°9 (1er Avril 1915)
[Date de publication : 1er avril 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [65] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page 72 : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Le Grand Événement [A René Helleu] (p. [65]-67)
Paul Fort : Les Garibaldi (Fin) (p. 67-72)

jeudi 7 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°8 - 15 MARS 1915

POÈMES DE FRANCE
N°8 (15 Mars 1915)
[Date de publication : 15 mars 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [57] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Mention ("Ne se vend que par Abonnement"), Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [64] : Édition de luxe des "Poèmes de France" / Il est tiré de cette édition originale des "Poèmes de France" (qui comprendra, l'année terminée, vingt-quatre fascicules) : / 25 exemplaires sur Japon au prix de 100 francs (exemplaires numérotés de 2 à 26) ; / 50 exemplaires sur Hollande au prix de 50 francs (exemplaires numérotés de 27 à 76). / Des feuilles de titre et faux-titre (grand titre en rouge) y seront ajoutées, qui porteront le nom imprimé du souscripteur et le numéro de l'exemplaire : ces feuilles seront accompagnées, pour les exemplaires sur Japon, de trois poèmes autographes, poèmes choisis dans ce Bulletin de guerre par le souscripteur, et pour les exemplaires sur Hollande, d'un poème autographe. - Les huit fascicules parus et les deux numéros d'Avril, mis sous grande enveloppe, seront envoyés aux souscripteurs à la fin d'Avril ; les autres numéros au fur et à mesure de leur publication. / 1 exemplaire sur Japon (N° 1), accompagné de tout le manuscrit autographe des "Poèmes de France" sur Japon, au prix de 1000 francs. Exemplaire relié. La reliure au nom du souscripteur." ; Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : La flèche de Senlis [A Eugène Descaves] (p. [57]-58)
Paul Fort : Les Garibaldi (Suite) [La fin de ce poème au prochain numéro] (p. [59]-64)

mercredi 6 mars 2013

LE RYTHME N° II & III - 10 MARS 1911

LE RYTHME
N° II & III (10 Mars 1911)
[Date de publication : 10 mars 1911 - Couverture : Titre, Illustration de G. Lecornu, Titre, Périodicité, Sous-Titre, Adresses, Date, Numéro, Prix - 2e de couverture : Titre, Adresses, Contenu général (Poèmes, Contes, Romans, Philosophie, Drames, Critique, Actualité, Action d'Art), Prix du numéro mensuel et des abonnements, Sommaire, Mention ("Le Rythme reçoit les 1er Lundi de chaque mois 9 heures du soir, 1, rue de Fleurus (VIe). / Le Rythme paraît chaque mois sur 16, 24, 32 pages. / Le Rythme est éclectique et ne publie que de l'inédit. / Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Tous droits de reproduction réservés, sauf citation de source. / Pour toute communication, écrire au Rythme, 7, Quai Voltaire, ou 59, Rue Lepic, Paris) - 3e de couverture : Collection de la Littérature nouvelle (Les Actes des Poètes ont publié : Une Histoire, de René Bizet : 0 fr. 25 ; Dans les Ténèbres, de Monique : 0 fr. 50 / Le Rythme fera paraître prochainement : Le Chevalier au cœur de rêve, par Banville d'Hostel ; Rosa, Servante, de J.-Robert Desplaces ; Nina-Blanchemain, René Morand) ; Envois reçus (Les Livres : M.-C. Poinsot : La Joie des yeux, Figuière, éditeurs ; Jules Romains : Manuel de Déification, Sansot ; Adrien Chevalier : Études Littéraires, E. Sansot, éditeur ; Antony Puyrenier : Les Nuits veuves, E. Sansot, éditeur ; Manoel Gahisto : L'Illimité ; Marcel Martinet : Le Jeune Homme et la Vie, édition de Paris ; Han Ryner : Le Cinquième Évangile, librairie Figuière) - Les Revues : [suit la liste des revues reçues]), Adresses - 4e de couverture : Dans le coin inférieur gauche : titre et illustration de la Revue idéaliste d'Action d'Art, Les Actes des Poètes, Imprimerie, Administrateur-Gérant (Banville d'Hostel) - Page [1] : Titre, Périodicité, Sous-Titre, Adresses en en-tête - Page [31] : Le Rythme se trouve en dépôt / Édition de Paris, 76, rue Gay-Lussac, 5e ; H. le Soudier, 174, bd. St-Germain ; Rivière, rue Jacob ; Benard, galerie de l'Odéon ; Falque, rue Bonaparte ; Melet, 46, galerie Vivienne ; Figuière et Cie, éditeurs, 7, rue Corneille ; Floury, 1, bd des Capucines ; Mayneur et Brimeur, 54, r. de Seine ; Rey, 8, boul. des Italiens ; Stock, 155, rue St-Honoré ; Panbiblion, 47, rue St-Severin / Et dans les librairies et kiosques du quartier latin de Montmartre et des grands boulevards / En province demander LE RYTHME dans toutes les grandes librairies et aux bibliothèques des chemins de fer. / Communiqués : Pour paraître, Le Frisson des Eaux, de René Bonnamy, E. Régis, éditeur, 57, rue Notre-Dame-de-Lorette, Paris, 2 fr. 50 et 10 fr. / Visiter le 2me Salon du Peuple du 15 Mars au 15 Avril, 157, Rue du Faubourg Saint-Antoine (XIIe) / Pour tout ce qui concerne la Publicité, écrire à l'administration du RYTHME, 7, Quai Voltaire, (VIIe) / cul-de-lampe de G. Lecornu - Page [32] : Encarts publicitaires (Théâtre Charras, 4, Rue Charras ; Librairie A. Melet, 44, Galerie Vivienne, Paris 11e ; Argus de la Presse ; Bouquinerie ancienne et moderne Maynier et Brimeur ; Eugène Dété, Artiste Graveur sur Bois ; 2 encarts à louer) - Pagination : 32 pages non numérotées]

Sommaire
*** : A nos Lecteurs (p. [1])
G. Lecornu : Dessin ["Actes", janvier 1910]  (p. [2])

Le Rythme : Enquête ["A ceux dont le nom fait autorité dans les Lettres et dans les Arts, à nos Confrères, à tous les vrais amants de la Beauté, nous croyons très actuel de venir demander : / QUE FAUT-IL PENSER DE L’ÉLÉMENT AMATEUR DANS TOUTES LES BRANCHES DE LA PRODUCTION INTELLECTUELLE ? / Il convient de définir, que nous entendons ici par amateur, celui qui sans qualité vient concurrencer dans le domaine matériel, ceux qui se sont consacrés aux dons que la nature leur a dévolu. / Nous ne faisons pour l'instant qu'enregistrer un phénomène de la vie présente - que nous savons être l'inquiétude dominante de certains milieux. A tous ceux que ce problème intéresse de nous répondre. Les opinions les plus contradictoires seront publiées par Le Rythme."] (p. [3])

René Morand : Jules Tribot et Lucienne Roussaud, nouvelle [A suivre] (p. [4]-[5])

M. G. Gromaire : Willette (p. [5])

Desforges : Anatomie du Théâtre (p. [6])
G. T. : Las ! Pierrot ouvrit ses yeux cernés de pleurs..., poème en prose [dessins de A. Guillot en tête et pied de poème] (p. [7])
Banville d'Hostel : Rome : Foro Romano (p. [8]) ; Palatino (p. [9]), poèmes en vers libres [dessin de B. en pied de p. [9]] (p. [8]-[9])
Paul Hébert : De la vadrouille au Sacerdoce (p. [10])

Marcel G. Gromaire : Quartier Latin, poème en vers libres (p. [11]-[12])
Albert-Jean : Prière, poème en vers libres (p. [13]) ; Poëme pour elle, poème en vers (p. [14]), poèmes (p. [13]-[14])

J. Robert-Desplaces : Rosa, Servante, récit [A suivre] (p. [15]-[16])
M.-G. Gromaire : Clair de Lune, dessin hors texte (p. [17])
Georges N. Léger : Lida, roman-calepin [A suivre] (p. [18]-[19])

Georges N. Léger : Le Tisserand, poème (p. [19])

E. M-R. : Je rêve d'un Amour, poème en vers libres (p. [20])
B. et M. : Revue des Revues ["A propos des revues : Elles sont innombrables c'est entendu. Il en est qui ne font que passer ; et l'usage semble de plus en plus florissant des revues à premier numéro souvent fort soigné, mais dont la suite s'attarde, s'attarde et ne paraît jamais. D'autres se font simplement annoncer et s'en tiennent là : il ne faut pas leur en vouloir. / Notre époque de sport à pétrole et de cinéma à 0 fr. 50 centimes est fort indifférente aux efforts intellectuels de la rive gauche. Les allées du Luxembourg débordent, des laisser pour compte d'une gloire qui ne bat que d'une aile. C'est que sans en avoir l'air le ciel est trop étroit ; et lorsque la renommée d'un boxeur simili-nègre traverse les océans il n'y a plus d'atmosphère respirable pour la pauvre vieille d'un Milton, d'un Pascal ou d'un Schiller. / S'il est une décadence c'en est une et celle-là nous vient d'Amérique. Avec un peu de muscle cérébral... Mais revenons à notre objet. Chacun sait qu'il est deux sortes de revues, les petites qui ne récoltent qu'ingratitude et celles qui s'intitulent : Grandes Revues parce qu'elles ont de l'âge souvent pignon sur rue et le gonflement des gros tirages. Celles-là détiennent la vedette aux éventaires dans une intimité de bonne compagnie avec les livres primés. Propres à rassurer toute alarme elles sont aussi les seules qui séduisent au-delà des fortifications dans la tiédeur des voltaires : les vieilles dames qui eurent des lettres et les professeurs retraités - ces derniers lecteurs de la France d'aujourd'hui. Certaines, bien que fardées au goût du jour marquent encore un retard de dix ans sur l'époque et, nous peinent avec leur face à main, quand les jugements d'à présent réclament des antennes. La sève rénovatrice, la jeunesse, l'audace, l'avenir enfin ! il faut le quérir ailleurs et si nous ne pouvons violer la haute retraite des solitaires et des rétifs, c'est bien parmi les jeunes périodiques et les petites revues qu'il nous faudra enquêter. / Parfaitement les petites revues, car quel que soit le mépris des grands confrères et l'indifférence du gros public, elles sont très dignes d'être la curiosité et l'espérance d'une élite qui devrait bien y prendre garde. / Oh je vous concède qu'il faut savoir discerner : il en est où reluit encore la demi-lune des fonds de culottes frottées aux bancs que vous savez ; d'autres qui sont agaçantes de piailleries comme les bébés dont les dents percent, certaines comme ces fillettes froides et empruntées qu'élèvent des vieilles ne rêvent que ciseaux et que stérilité ; pendant que quelques-unes au contraire, donnent de l'avant à corps perdu au risque de se tuméfier comme un gredin de faubourg qui a manqué son coup. Accordez que ce sont là peut-être des extrémités nécessaires et passons à d'autres, à beaucoup d'autres où se lèvent déjà les talents attendus où les idées en formation crèvent la chrysalide où l'esprit de la jeunesse intellectuelle cherche son expression. [...] La Revue étant par définition l'organe d'une élite pour une élite se devrait de jouer un rôle efficace et étendu, non seulement dans le département des lettres, mais sur la généralité des esprits cultivés. Par les enquêtes, les controverses, les découvertes littéraires, la mise au point des fausses gloires et le profond et disert examen de tous les problèmes élevés, elles devraient être pour le pays une source d'information et de critique supérieure, où les opinions émises pourraient prétendre à la valeur de toute compulsion minutieuse et reposée. / L'on me répète que ceci existe en partie et que le premier effort pour s'imposer à la lumière elles peuvent le tenter seules, sans se soumettre à aucun trust. Mais voilà partout la lutte se fait âpre ; les rapports des revues entre elles sont de plus en plus distants ; beaucoup même s'ignorent ou feignent de s'ignorer. Nous confessons que l'esprit de concurrence est l'âme de la boutique moderne ; reste à savoir jusqu'où la littérature reste une cassonade. / Il nous semble pourtant que le culte vivant des Idées, les intérêts communs à défendre, l'avenir qu'il faut prévoir aux lettres méritent bien le sacrifice (sans pot-de-vin) de quelque arrière pensée ou de quelque obtus parti-pris. / Notre confrère MICHEL PUY relevait dans le dernier numéro de l'Ile Sonnante les revues qui daignaient consacrer quelques pages aux autres, le MERCURE DE FRANCE compris, il en compte cinq ! Sur deux cent quarante trois ? Ce doit être un minimum. Ici ce n'est plus la crise, qu'il faut dire c'est la grève. Il est vrai que par ailleurs nous avons gagné la bienveillance de quelques quotidiens.... ; A la nomenclature brève de l'Ile Sonnante il convient d'ajouter la CHRONIQUE DES LETTRES FRANÇAISES, qui offre en son numéro de janvier, un catalogue un peu au petit bonheur des articles frappants parus chez les confrères... ; Nouvelle venue Les TABLETTES se doit d'être plus mordante et vous y lisez de ces gracieusetés... ; De même format, de même volume et vieille de trois ans, LE DIVAN nous revient comme une amie fidèle un peu maigre ce mois-ci, mais avec de substantielles chroniques, et c'est ce qui manque à la RENAISSANCE CONTEMPORAINE, où les vers d'Emile Verhaeren font un contraste glorieux avec ceux de Mme Lucie Delarue-Mardrus et surtout, ô surtout, de M. Vérola ; S'il ne s'agissait ici, spécialement de critique littéraire, nous ne saurions tarir d'éloges sur les vignettes genre vieux bois, dont PROPOS est décorée... ; Et nous voilà avec LES LOUPS en toute atmosphère. Malgré un deuil récent et tout en parlant encore de Lui sans livrer son nom et pour la dernière fois, les loups se "tiennent"... ; LES FACETTES (cahier trimestriel de poésie) se soucient fort peu de beau tapage : c'est une anthologie un peu sèche de bons poèmes modernes en promiscuité d'école et de manière. ; Dois-je vous dire que la CITÉ FRANÇAISE qui s'intitule désormais l’INDÉPENDANCE souligne son titre nouveau par un rappel à la tradition... ; MERCURE DE FRANCE. 223 pages ! Envisageons sans crainte l'avenir proche où le Mercure paraîtra deux fois par mois sous le format du Larousse... ; REVUE HEBDOMADAIRE, 11 février. Lire et méditer l'exquise conférnece de M. Maurice Donnay sur Molière... ; LES MARGES. "Charles-Louis Philippe à Paris", par Marguerite Audoux. Infortuné Philippe ! M. Louis Thomas vient de l'exécuter définitivement, du moins il le croit... ; NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE DES LETTRES. Ici l'on rit... ; Dans les Rubriques Nouvelles, M. André du Fresnois défend Renan contre MM. Parigot et Fonsegrive qui l'accusent d'avoir créé un rationalisme déjà désuet et de s'être méfié de la certitude qui se peut déduire des spéculations métaphysiques... ; L'ART LIBRE. Au Fil de l'Automne, de M. René Vachix... ; MERCURE DE FRANCE. N° du 16 février 1911. Une étude sur Henri de Régnier, par M. G. Jean-Aubry... ; LES QUESTIONS MODERNES traitent de sujets graves, économiques et sociaux... ; A signaler parmi les nouveaux-nés : LES MARCHES DU SUD-OUEST dont nous reparlerons.] (p. [21]-[23])
[René] M[orand]., B[anville]. d'H[ostel]. : Les Livres [L'Hérésiarque et Cie, par G. Apollinaire ; Du cœur, par Gabriel Soulager ; L'illimité, par Manoel Gahisto ; De Goupil à Margot, par Louis Pergaud ; Le Crime de Potru, soldat, par Charles-Henry Hirsch ; Manuel de déification, par Jules Romains - signés M. (p. [24]) ; M. C. Poinsot : La Joie des Yeux (Figuière éditeurs, 7, rue Corneille, Paris) - signé B. d'H. (p. [24]-[25]) - Dessin de Lecornu en tête] (p. [24]-[25])

M.-G. Gromaire : Mouvement d'art [Aquarelles de Paul Signac (Galerie Bernheim) ; Dichtung und Wahrheit] (p. [25])

B[anville]. d'H[ostel]. : Actualités et Généralités [Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [26])

Camille Schuwer : En marge du Siècle [Les humoristes ; De la signification de l'élite - Bandeau dessiné par G. Lecornu en tête] (p. [27]-[28])

*** : Théâtres [Comédie Française. - Après Moi, de Henri Bernstein ; Odéon. - A signaler d'Antoine l'essai audacieux de commuer la vieille scène de l'Odéon en cymaise nationale d'art dramatique... ; Théâtre Réjane. - L'Oiseau Bleu. ; Théâtre des Arts. - Le Marchand de passions, de Maurice Magre ; Théâtre Charras. - Le Doute, de Henri Grégeois ; Théâtre de La Renaissance. - Le Vieil Homme de Georges de Porto-Riche - dessin de G. Lecornu en tête] (p. [29])
*** : Échos (p. [29])

*** : Service des renseignements (p. [30])

Albert-Jean : Musique [A la salle Pleyel] (p. [30])

Regina : Mode (p. [30])

Dickson and C° : Les Sports [Aviation ; Loto ; Canotage] (p. [30])

*** : A nos Lecteurs ["Si comme la promotion des Palmes, LE RYTHME a quelque retard, croyez qu'il n'en tire point vanité ; et en s'excusant à nouveau près de ses abonnés et lecteurs, LE RYTHME tient à laisser à son imprimeur toute la responsabilité de cet ajournement."] (p. [30])
Document
"A nos Lecteurs"
Voici plus illustrés, avec quelques rubriques en sus et une collaboration augmentée, les deuxième et troisième numéros du Rythme.

Désormais nous nous sommes assurés la parution de la revue le dix du mois ; et si l'un de ces deux numéros réunis a quelque retard, nous espérons que les améliorations apportées plaideront assez en notre faveur, pour gagner une fidélité que nous nous efforcerons de combler au-delà de nos promesses.

Quoique double, ce fascicule sera mis en vente au prix ordinaire de 0 fr. 30 à titre exceptionnel. Le numéro de luxe sur Japon, sera désormais coté 1 fr. 50.

Nous prions nos lecteurs qui n'auraient pas encore fait parvenir le prix de leur abonnement (3 fr. 50 pour l'édition ordinaire et 10 fr. pour l'édition de luxe) de l'adresser à l'administration du Rythme, 7, Quai Voltaire, Paris (VIIe).

POÈMES DE FRANCE N°7 - 1er MARS 1915

POÈMES DE FRANCE
N°7 (1er Mars 1915)
[Date de publication : 1er mars 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [49] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [56] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Les Garibaldi [A Gino Severini - en épigraphe : "Celui-là, - dit une légende sicilienne, - celui-là n'est pas un homme. Un jour le diable s'énamoura d'une sainte. Après neuf mois naquit Garubbalde. Quand il combat, il tient de son père ; quand la bataille est finie, il tient de sa mère et semble un saint du Paradis. Il est bon et de bon cœur. Vive sa figure ! * Lo Garibaldi è nostro popolano, / E porta il cuor sul palmo della mano. (Chanson de 1862) - en note : "Me faut-il dire que dans ce long poème, cette petite épopée, très modeste hommage  à la famille des Garibaldi - au Père : Giuseppe Garibaldi, - à ses fils : Menotti et Ricciotti, - à ses petits-fils : Peppino, Bruno (tué à l'ennemi), Sante, Ricciotti, Costante (tué à l'ennemi), Ezio Garibaldi, - je ne prétends pas à l'exactitude d'un historien rigoureux ?" - A suivre, dans le prochain numéro des "Poèmes de France"] (p. [49]-56)

mardi 5 mars 2013

POÈMES DE FRANCE N°6 - 15 FÉVRIER 1915

POÈMES DE FRANCE
N°6 (15 Février 1915)
[Date de publication : 15 février 1915 - Couverture : Sans (en-tête sur la première page) - Page [41] : En-Tête (Périodicité, Numéro, Sous-Titre, Prix, Titre, Année, Rédacteur, Dépôt, Abonnement, Date, Adresse) - Bas de Page [48] : Imprimeur, Gérant - Pagination : 8 pages]
Sommaire
Paul Fort : Terres de nos exploits [A George Auriol] (p. [41]-44)
Paul Fort : A la mémoire d'Alain Fournier [chapeau en tête de poème : "Alain Fournier, lui aussi, est tombé. Détruit ce jeune homme tout de grâce et d'honneur qu'on ne pouvait avoir vu sans l'aimer ! Il avait vingt-huit ans : il nous laisse un seul livre. Le Grand Meaulnes : c'est l'histoire d'un enfant qui a fait un beau rêve, et son rêve le suit dans la vie et l'accable... C'est un chant aux modulations infinies, tout aventureux, tout pathétique... Alain Fournier voulait donner un nouvel éclat au roman d'aventure. - Tout au début de la guerre, le lieutenant Alain Fournier fut désigné pour prendre le commandement d'une compagnie. C'est au cours du combat de Bois-Saint-Rémy qu'il aurait trouvé la mort."] (p. [45]-47)

Paul Fort : Monde éphémère [A Edmond Guiraud] (p. 47-48)

lundi 4 mars 2013

DOCUMENT : LETTRE DE CHARLES VELLAY A LAURENT SAVIGNY (1er JUILLET 1898)

Les dernières années du XIXe siècle se caractérisent par un double mouvement de réaction : réaction contre le Symbolisme qui est relativement parvenu à s'imposer, d'une part ; réaction contre le parisianisme littéraire, de l'autre. Le pullulement de petites revues, souvent éphémères, témoigne de cette activité intense - et anarchique - de redéfinition du champ littéraire. Ces deux réactions vont d'ailleurs de pair, le Symbolisme apparaissant pour beaucoup de jeunes poètes de province comme une école issue des brumes septentrionales, nourrie d'influences étrangères, et développant une littérature artificielle ignorant la vie et l'action. Toute une jeunesse emboîte dès lors le pas de Saint-Georges de Bouhélier. Disons plutôt qu'elle va suivre son exemple, sans pour autant adhérer complètement aux postulats naturistes. En créant la Revue Naturiste, Bouhélier avait souhaité fédérer autour de ses théories ce large mouvement de réaction. La Revue Naturiste se voulait attentive aux nombreuses manifestations d'art qui naissaient et se développaient alors dans plusieurs régions de France, mais elle demeurait trop parisienne pour attirer vers elle des organes régionalistes surtout soucieux de leur indépendance. Ainsi, Laurent Savigny, directeur de La Province Nouvelle, revue auxerroise (mai 1896-mai 1898), critiquait-il assez sévèrement, dans son dernier numéro, la volonté hégémonique de Saint-Georges de Bouhélier :
Une revue parisienne s'occupant de décentralisation, c'est une anomalie curieuse mais, chose plus grave, c'est aussi un danger.
La Revue Naturiste, de par son titre même, affiche un programme nettement défini. C'est ce programme que M. Montfort est allé développé au congrès organisé par la Lutte à Bruxelles. C'est un programme qui devait prouver que le Naturisme est la seule forme possible de l'Art, tandis qu'avant et après M. Montfort, avec des arguments aussi précis et aussi peu convaincants, d'autres avaient tenté d'affirmer la préséance de l'Art pour l'Art, de l'Art social, de l'Art pour Dieu. Que voilà des distinctions bien inutiles ! L'Art n'est-il pas l'Art simplement ? Ce seul mot ne dit-il pas tout. Le commenter, le spécialiser, n'est-ce pas le diminuer ? Le Naturisme (de même que les autres formules du reste) est un moment, une partie de l'Art. Et il faut être, en réalité, présomptueux pour ériger en doctrine une manière de voir, spéciale à quelques écrivains, qui - nul n'y contredira -  ne représentent qu'une très-infime partie des jeunes hommes dont c'est la joie et la gloire de penser et d'écrire.
Comment se peut-il que ces mêmes jeunes hommes aient souscrit à l'invitation de la Revue Naturiste et de toutes parts, se soient groupés, comme on nous le dit, sous l'étiquette qu'elle arbore ?
Qu'on le veuille ou non, ils auront l'air de se syndiquer pour une apothéose de M. Saint-Georges de Bouhélier, fondateur et chef proclamé du Naturisme, le même M. de Bouhélier qui traite d'égal à égal avec les Camille Lemonnier, Émile Verhaeren, etc., et leur envoie un salut empreint d'une douce condescendance. Et non-seulement ils seront groupés inconsidérément autour de ce jeune poète en une escorte d'honneur, mais ils le feront à leurs frais, chaque groupe provincial étant invité à fournir une cotisation dont j'ignore exactement le chiffre.
On voudra bien remarquer que c'est là, somme toute, réalisée à Paris, l'idée lancée jadis par Jules Nadi, directeur de l'Œuvre, qui proposait de réunir en un seul tous les périodiques du Midi et de centraliser ainsi les talents et les énergies pour créer, en dehors de Paris, un vaste foyer d'art et d'intellectualité. En une lettre ouverte à M. Marius Vallabrègues, dont quelques-uns voudront peut-être se souvenir, je combattis cette idée de toutes mes forces, car elle me paraissait inutile et dangereuse, mais je suis prêt à la soutenir aujourd'hui, plutôt que de la voir mise en pratique comme nous en sommes menacés. De deux maux, je choisis le moindre.
Il ne faut pas nous y tromper, si le but poursuivi par la Revue Naturiste est atteint, c'est la mort des revues de province, c'est la négation de tous les efforts tentés par nous jusqu'à ce jour. Nous pouvons parler la tête haute de notre œuvre, si humble, si modeste et si éphémère, soit-elle. Nous avons combattu et nous combattons uniquement pour l'honneur et ce serait une calamité si tout ce que nous avons fait aboutissait à ce qui se prépare... (n° 25, mai 1898, p. 90)
La lettre que nous donnons ci-dessous semble s'inscrire dans le débat initié par le directeur de La Province Nouvelle, voire le prolonger. Écrite par Charles Vellay (1876-1953), dont le nom est resté, associé à celui de Georges Le Cardonnel, pour avoir été l'instigateur, en 1905, d'une enquête sur la Littérature contemporaine ; co-signée par Jules Nadi (1872-1928), directeur de L’Œuvre (juillet 1897-avril 1899), revue valentinoise à laquelle Vellay collaborait assidument, elle témoigne des liens tissés entre petites revues de province. S'il n'y est pas explicitement question du Naturisme, on comprend que les trois hommes (Vellay, Nadi, Savigny), aidés de quelques amis (Gasquet, Vallabrègues, Magre, Viollis, Paul-Louis Garnier) ont en projet de fonder une revue nouvelle. Il ne semble pas que celle-ci ait vu le jour, malgré l'apparent avancement de sa préparation. Cette lettre aura au moins l'intérêt de faire apparaître les conditions matérielles de création d'une revue, en province, à la fin du XIXe siècle, et, historiquement, de nous apprendre qu'on envisagea un temps de fusionner les rédactions de L’Œuvre et de La Province Nouvelle, peut-être dans l'intention de "centraliser (...) les talents et les énergies pour créer, en dehors de Paris, un vaste foyer d'art et d'intellectualité".
Valence, 1, faubourg Saint-Jacques
Ce vendredi, 1er juillet, 1898
Mon cher ami,
Me voici installé à Valence, où j'ai eu la joie de rencontrer dès mon arrivée l'ami Nadi. Vous savez combien son âme est pure et suave ; j'en éprouve maintenant plus que jamais toute la joie qu'il m'avait fait pressentir. J'ai déjà beaucoup causé avec lui, et en particulier de la revue. Je vous ai envoyé un mot, joint à la dernière lettre de Gasquet, pour vous dire expliquer pourquoi je ne pouvais aller à Auxerre, mais vous y verrez bientôt Gasquet et sa femme. Causez avec lui de toutes choses ; ici, Nadi et moi, nous allons nous occuper de la chose le plus activement possible. C'est de concert que nous vous écrivons. Il est entendu que vous prendrez en mains l'administration de la Revue. Si jusqu'en octobre, vous êtes trop occupé, chacun de nous vous aidera en se chargeant de la propagande et de l'établissement de la revue dans son milieu. Mais, En octobre, vous commenceriez à vous occuper du service des envois et de l'impression. A propos de l'impression, Gasquet, qui donnera à chaque numéro une chronique littéraire tient absolument à ce que cette chronique paraisse en caractères aussi gros que ceux du corps de la revue. Donc, au lieu de demander à votre imprimeur 8 pages de corps 7, demandez-lui en seulement 2, pour les échos. Cela d'ailleurs fera réduire le prix de la revue, et au lieu de 190 fr., tâchez de le faire mettre à 175 par exemple. Comme je n'entends absolument rien à vos termes d'imprimerie, dites-moi à quoi correspond le corps 10, en me citant telle page de la P[rovince]. N[ouvelle]. imprimée ainsi. Ce qu'il nous faudrait, c'est le caractère qui a servi à imprimer le Narcisse de Gasquet, dans un de vos derniers n°.

Au point de vue purement pécuniaire, je crois que nous pouvons être tranquilles. Nous aurons sans doute réuni 2000 à 3000 francs au 1er octobre. Avec cela nous pouvons marcher pendant un an.

Voici, jusqu'à présent, les adhésions : Vallabrègues, Savigny, Gasquet, Nadi, Vellay, Magre, Viollis, Paul Louis Garnier (correspondant de Paris).

J'attends de vos nouvelles.
Je vous serre les mains

Charles Vellay
1, faubourg Saint-Jacques
Valence (Drôme)
Avec ce bon Vellay le projet qui m'est cher trouvera une solution prochaine. Aidez-nous fraternellement.
Votre bon ami
JNadi.